3 films vus au Festival CineMania 2018

Dans mon article concernant l’édition 2018 du festival CineMania (ici), je vous avais fait part de trois suggestions de films que je tenais à voir. Et bien, je les ai visionnés et je vous en parle dans cet article!

« Nos batailles » en présence du réalisateur Guillaume Senez

Du jour au lendemain, une femme quitte sa famille. Laissant dans l’ignorance son mari et ses deux jeunes enfants. Le film aborde un tabou sans jamais le juger. Nous ne sommes pas ici pour juger le geste de la mère, mais plutôt pour voir la lutte d’Olivier (Romain Duris) qui tente de maintenir le rythme à la maison et au travail. Le film est campé dans un milieu ouvrier, où le personnage principal est empreint d’humanisme pour ses collègues de travail, mais qui semble avoir plus de difficultés auprès des membres de sa famille (mère et sœur). Un drame réaliste et touchant.

Une mention spéciale aux enfants qui jouent très bien. Le réalisateur a mentionné avoir fait maintes auditions et en avoir suivi quelques enfants sur plusieurs mois, afin de voir comment ils évoluaient. Aussi, les enfants choisis ont passé du temps (comme aller prendre une crème glacée) avec la comédienne qui joue leur mère, afin de créer des liens. À l’écran, cet attachement se transparait bien.

 

« Le grand bain » de Gilles Lelouche, vu en projection de presse

Un homme (Mathieu Almaric) souffre de dépression et par hasard découvre une équipe de nage synchronisée masculine. Ils font davantage trempette dans l’eau que de réels entraînements. On découvre alors chaque personnage (Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde, Philippe Katerine) dans son quotidien. Ils sont tous un peu loser et ont leurs lots de problèmes conjugaux, amoureux, familiaux et professionnels. La vie rêvée quoi!
La nage synchronisée devient un prétexte aux discussions intimes dans les vestiaires, le sauna et au bar après « l’entraînement ». Au fil du temps, chacun se dévoilera aux autres, avec ses faiblesses, ses mensonges et ses réalités. Jusqu’au jour où tous ensemble, ils décident de participer au Championnat du monde de nage synchronisée masculine, à l’aide de leurs deux coachs féminins (Leïla Bekhti et Virginie Efira).

Un film drôle, touchant, sans tomber dans le « quétaine » et le larmoyant : la brochette de comédiens offre 2 heures de plaisir.

« Sparring » en présence du réalisateur Samuel Jouy et le comédien principal Mathieu Kassovitz

Un boxeur (Mathieu Kassovitz) qui a très peu gagné dans sa carrière décide de servir de partenaire à un grand champion, entre autres par souci financier. Être partenaire de « sparring » n’est pas toujours bien vu. C’est à la limite dangereux et ça signifie manger plusieurs coups. Toutefois, Steve (Mathieu Kassovitz) sait des choses pouvant aider le champion à gagner. Une relation de confiance s’établira entre eux, où chacun pourra y grandir.

Encore une fois, une mention spéciale doit être faite à la comédienne, Billie Blain, qui joue la fille de Steve. Très importante dans l’histoire, c’est entre autres pour elle que Steve accepte ce job afin de lui acheter un piano. Une scène en particulier est très pénible pour le personnage de Billie et on y croit. L’enjeu repose sur l’importance de comment un enfant perçoit son parent. Il veut le percevoir comme fort et non pas nécessairement tel qu’il est réellement, car cela peut être trop douloureux. On est donc très loin de « Rocky », mais plutôt dans une histoire familiale, amoureuse et de persévérance.

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