J’aime Hydro : réévaluer notre relation avec Hydro-Québec?

J’aime Hydro, la pièce de théâtre documentaire a fait son retour au théâtre Duceppe, du 4 au 7 août, et ce, pour le plus grand plaisir des amateurs de culture.

J’avais entendu parler de cette pièce depuis quelques années déjà et ma curiosité était piquée lorsqu’on m’a invitée à la première médiatique de l’été. Mes attentes étaient quand même hautes étant donné les critiques élogieuses de la pièce.

D’ailleurs, parallèlement à son succès au Québec, la pièce a connu un grand rayonnement en Europe.

Argument :

J’aime Hydro aborde la relation des Québécois avec Hydro-Québec en passant par les grands jalons de la société d’État ainsi que son fonctionnement.

Comment le projet a-t-il débuté ? À la demande de la dramaturge Annabel Soutar, l’actrice et dramaturge Christine Beaulieu enquête sur Hydro-Québec et ses grands projets hydroélectriques.
Ses recherches l’emmènent à la rencontre de québécois autour de la province, mais aussi dans le gouvernement et à la tête d’Hydro-Québec. Sur scène, elle incarne son propre rôle, c’est-à-dire la personne qui a pour mission d’amener à bien le projet et qui enquête avec ses propres moyens.

La pièce tourne autour de la question suivante : pourquoi Hydro-Québec continue de construire des barrages hydroélectriques si ceux-ci ne sont pas rentables ?
Et c’est dans la recherche d’une réponse que Christine Beaulieu rencontre des personnes directement touchées par les projets d’Hydro, que ce soit des défenseurs de ces projets ou des acteurs de milieux engagés qui s’y opposent.

Cette question en amène d’autres comme les enjeux environnementaux, la structure d’Hydro-Québec et sa gouvernance, la rentabilité économique de l’entreprise, ainsi que la sécurité des travailleurs.

Aux côtés de Christine Beaulieu sur scène, Mathieu Gosselin qui interprète 28 personnages. Oui rien de moins!

Production de la compagnie de théâtre Porte Parole, qu’on connait pour ses pièces comme l’Assemblée abordant des sujets délicats et parfois polarisants, et Champ gauche, en coproduction avec le FTA et Duceppe, la pièce se présente sous la forme de 5 épisodes.

Duceppe où la représentation que j’ai vue a eu lieu, a participé à la création de la version définitive de J’aime Hydro en coproduisant l’épisode 5 durant lequel Christine Beaulieu rencontre Sophie Brochu, l’actuelle PDG d’Hydro-Québec. Cet épisode vient couronner cette grande aventure de l’auteure, aventure qui a duré plus de six ans.

J'aime Hydro
Crédit productions Porte Parole

Ce que j’ai pensé de J’aime Hydro

J’ai trouvé la pièce fort intéressante, par moments divertissante, et même émouvante aussi. Bien évidemment, en amenant son lot de questions, J’aime Hydro nous pousse à la réflexion. Elle vient titiller nos connaissances concernant Hydro-Québec et l’environnement.
Bref, c’est une pièce qui ne laisse pas indifférent.

Par ailleurs, malgré le sujet empreint d’une certaine gravité, la pièce reste intimiste et l’interprétation touchante et juste.

En effet, au-delà des sujets sérieux abordés, on découvre une réalité humaine que Christine Beaulieu et Mathieu Gosselin nous transmettent avec brio.
D’autre part, la comédienne auteure se dévoile au fil de la pièce et on découvre l’aventure qu’a été pour elle J’aime Hydro. Un parcours débutant par l’ignorance du sujet, jusqu’à son implication totale dans le projet, en passant par ses moments de doute, le tout avec sa ferveur teintée d’humour et de sensibilité.

Est-ce que j’ai trouvé que c’était long ? Au début, je pensais que les 3 h 40 de la représentation, entrecoupée par un entracte allaient me sembler longs, mais en fait pas du tout. C’est bien rythmé, on ne s’ennuie pas.

D'autres articles de Sarah
Festival du Nouveau Cinéma, édition 2019
L’automne est la saison des festivals de films à Montréal. L’édition 2019 du...
Lire plus
Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *