Concert mémorable avec l’OSM et Maestro Dutoit

Soirée spéciale Montréal en Lumière avec le retour émouvant du grand Maestro Charles Dutoit avec l’OSM et la pianiste prodige Martha Argeritch comme invitée spéciale.


Je ne prétends pas être une fan de musique classique. Je ne le suis pas. Par contre, comme pour toute forme d’art, j’y suis très sensible. Samedi dernier, le 20 février, j’ai eu la chance d’assister à un concert exceptionnel de musique classique de l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction du légendaire Maestro Charles Dutoit. Ma première expérience à l’OSM fût émouvante et mémorable. Avant de vous en parler, je vous emmène un peu dans mon passé.

Quand j’étais enfant, musique classique signifiait un moment très privilégié avec ma mère. Elle mettait souvent de grands classiques à la maison pour répéter ses chorégraphies pour ses cours de gymnastique à l’Université. J’aimais beaucoup les morceaux classiques qui jouaient.

Ensuite, il y a eu les publicités… Vous rappelez-vous des spots publicitaires de la CNP Assurances en France datant des années 1990 tous bercés par la célèbre valse n°2 du compositeur russe Dimitri Chostakovitch ? 23 ans plus tard, cette mélodie joue encore dans ma tête avec toujours la même émotion. Je pense aussi à Mozart dans le spot d’Air France, avec précisément le concerto pour piano n.23 k. 488 (adagio). En écrivant ces lignes, je me rend compte combien les pubs et certainement aussi les filmes ont joué un rôle dans notre éducation musicale classique à travers les années.

En 2012, j’ai acheté mon premier album classique! C’était l’album de Paul Merkelo, le trompette solo de l’OSM avec qui j’ai eu l’immense plaisir de collaborer pour mettre sur pied sa campagne de financement participatif sur Kickstarter. Une première au Canada pour un artiste classique. À part sa personnalité attachante et son parcours, Paul est impressionnant lorsqu’il joue. Les petites minutes de concert improvisé avec sa trompette dans les locaux de l’agence pendant que je ficelais quelques derniers détails pour sa campagne étaient un pur moment de découverte. C’est de là qu’est né mon intérêt envers l’OSM.

Lorsque Sarah m’a proposé d’assister au concert à sa place, j’y ai vu une belle opportunité de me familiariser davantage avec ce style et donner un break à mes tympans loin de la musique « commerciale » ou du Deep House que j’écoute matins et soirs. Dans cet article, je vous livre quelques critiques du concert, mes impressions quant à ma première expérience de concert de l’OSM ainsi que 5 bonnes raisons d’y assister au moins une fois.

Maestro Charles Dutoit reprend la baguette à la Maison symphonique

Après 14 ans d’absence, Charles Dutoit retrouve les musiciens de l’OSM qu’il a dirigé pendant environ 25 ans. Cette soirée était placée sous le signe des retrouvailles et de la célébration. De nos jours, l’OSM est reconnu comme l’un des meilleurs orchestres au monde avec nombreux prix et tournées internationales et Dutoit a certainement un mérite là-dedans.

J’ai pu ressentir une énergie éclatante ainsi que des sonorités et des notes super puissantes jaillissant de l’Orchestre sous sa direction, notamment dans l’interprétation de la valse en fin de concert. Les propos d’Alain Brunet dans son article Dutoit, Argerich, le passé, le présent rejoignent mon feeling :

Dans la musique de Ravel (La valse, à mon sens la meilleure exécution de la soirée, et la version condensée du Boléro au rappel), les couleurs émanant de l’orchestre sont particulièrement éclatantes sous sa direction, la dynamique d’ensemble est clairement plus flamboyant que lorsque d’autres maestros sont au pupitre de l’OSM.

Le mot du producteur Alain Simard m’a également interpellé particulièrement lorsque je l’ai lu après le concert :

Avec lui, l’instant présent est toujours en mouvement : vivre à fond, regarder en avant, pousser l’élan jusqu’à la conclusion d’un voyage.. ou d’une partition. Pas étonnant que la musique, passée au creuset d’une telle énergie vitale et d’une telle somme de connaissances, en rejaillisse avec autant d’éclat !

Martha Argerich, la dextérité d’une prodige au-delà de 75 ans

J’ai vite compris par les standing ovation que Martha Argerich est une légende. Considérée comme une enfant prodige dès l’âge de 5 ans, Martha a vite pris d’assaut les scènes du monde entier pour y jouer des répertoires de virtuosité variés. Primée et invitée des plus prestigieux orchestres et festivals du monde, Martha Argerich était l’invitée d’honneur du Maestro.

La regarder jouer sur son piano installé massivement au milieu de la scène était impressionnant. Je n’ai pu m’empêcher de me dire ceci : « Cette femme à 75 ans et joue comme si elle en avait la moitié. Quel est son secret? ». C’était parfait musicalement et au vu des acclamations du public, je n’ai aucun doute que les concertos fut joués à la perfection.

(Elle) fut irréprochable dans son interprétation du Concerto no1 en do majeur, op.15 de Beethoven. […] À l’évidence, la septuagénaire n’a à peu près rien perdu de ses facultés phénoménales: articulation, fluidité, sonorité singulière, usage circonspect des pédales, ce mélange unique de délicatesse et d’aplomb lorsque la partition le suggère. Quelle musicalité ! – Alain Brunet, chroniquer La Presse.

 

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Pourquoi assister au moins une fois au concert de l’OSM

Voici 5 bonnes raisons d’assister à un concert de l’OSM même si vous n’avez pas le profil d’un fan :

  • Apprécier l’exceptionnelle acoustique de la Maison symphonique
  • Ressentir le talent et l’énergie qui se dégage de l’Orchestre sur scène
  • Apprécier les sonorités de chaque instrument musical
  • S’ouvrir à d’autres horizons musicaux et développer de nouvelles sensibilités
  • Enfiler sa robe chic et ses talons hauts ou son costard

Revenez me raconter votre première fois!

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