Fahrenheit 11/9, le dernier opus du rĂ©alisateur amĂ©ricain Michael Moore, vient de sortir au QuĂ©bec. Comme Ă son habitude, ce militant s’offre une critique de l’Ă©tat des lieux aprĂšs l’Ă©lection de Trump aux Ătats-Unis.
Le documentaire s’intĂ©resse donc Ă l’arrivĂ©e au pouvoir de Donal Trump et aux consĂ©quences qui ont suivies cet Ă©vĂ©nement qui a changĂ© non seulement le visage politique de nos voisins du sud, mais aussi aux consĂ©quences Ă l’international.
Le film dĂ©marre en coup de poing, la campagne et l’ascension au pouvoir du millionnaire amĂ©ricain, le tout avec des montages choc. Michael Moore pointe aussi les mĂ©dias et leur rĂŽle indĂ©niable dans l’amplification du phĂ©nomĂšne Trump en l’utilisant pour augmenter leurs cĂŽtes d’Ă©coute. D’un autre cĂŽtĂ©, on apprend les circonstances et les dessous qui ont conduit Ă la crise d’eau contaminĂ©e de Flint au Michigan. On voit aussi comment le contrĂŽle armes Ă feu st inexistant et le systĂšme de santĂ© est dysfonctionnel. Mais ce n’est certainement pas nouveau!
Laissez-moi vous dire, le portrait n’est pas joyeux, il remplit d’effroi et d’indignation toute personne saine d’esprit, si j’ose dire. La seule note d’espoir est peut-ĂȘtre la mobilisation des Ă©tudiants de Parkland aprĂšs la fusillade.
Ce que je pense de Fahrenheit 11/9
Ce film est percutant certes. Il documente bien un moment dĂ©cisif aux Ătats-Unis. Il peut ĂȘtre Ă©ducatif pour certains.
Mais, Michael Moore, Ă©tant le militant provoquateur qu’on connaĂźt, n’hĂ©site pas Ă utiliser un parallĂšle avec Hitler. Certes on peut voir le point qu’il voulait faire : un rĂ©gime totalitaire prenant de surprise la population. C’est peut-ĂȘtre sa maniĂšre de tirer la sonnette d’alarme, mais j’ai trouvĂ© que c’Ă©tait un peu exagĂ©rĂ©.
La catastrophe de Flint dilue aussi un peu le propos du films. Peut-ĂȘtre que tout cela est dĂ» au dĂ©sespoir du rĂ©alisateur. On le sent Ă bout de souffle, il n’abandonne certes pas, mais il est malhreueux et abattu.
En somme, Fahrenheit 11/9 est un film recommendable, comme tous ceux de Michael Moore car il nous rappelle notre responsabilité face à nos choix.