La génération Y et le dating

DerniĂšrement, j’ai Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  la question suivante : te retrouves-tu nĂ©cessairement dans ce qui dĂ©finis ta gĂ©nĂ©ration, c’est-Ă -dire la gĂ©nĂ©ration Y ?

 Il est vrai que la question me taraude l’esprit depuis un moment, surtout en ce qui concerne le dating.

Par définition la génération Y ou net generation englobe ceux qui sont nés dans les années 80 et 90.
AppelĂ©e aussi la gĂ©nĂ©ration Peter Pan, elle a tendance Ă  retarder son entrĂ©e dans l’ñge adulte et c’est une gĂ©nĂ©ration ultra-connectĂ©e.

La dating game a en effet changé pour notre génération, avec les applications qui multiplient les possibilités de rencontres.
Ces App comme Tinder, OKCupid et Happn, pour ne citer que celles-ci, ont changé la donne.
D’un click, ou d’un swipe on peut dĂ©cider de l’avenir – ou pas, d’une future potentielle rencontre.
Cette accessibilitĂ© fait que l’on a une multitude de choix, juste Ă  portĂ©e de main, comme dans notre actuelle sociĂ©tĂ© de consommation. Tout est rapide, tout va vite, plus vite, consommer, encore et encore, toujours plus.
Ceci a bien sur son influence dans le monde de la sĂ©duction, si j’ose dire. Car je me demande si sĂ©duction il y a encore.
Génération Y
VoilĂ  d’aprĂšs moi ce qui a changĂ© pour notre gĂ©nĂ©ration dans le monde du dating.

  1. Les histoires sans lendemain ou coups d’un soir n’ont jamais Ă©tĂ© aussi rĂ©pandus.
    Ceci vient peut-ĂȘtre du fait que l’on accorde finalement le droit Ă  la femme d’avoir les mĂȘmes dĂ©sirs et envies que les hommes et donc de vivre pleinement sa sexualitĂ©.
    Le sexe n’était pas une fin en soi, du moins on prenait le temps de connaĂźtre un tant soit peu l’autre personne, et on avait des dates ou RDV galants, aprĂšs d’une maniĂšre naturelle et si affinitĂ©s le reste suivait. Maintenant, nous sommes pressĂ©s, nous faisons l’impasse sur le dating, sur faire connaissance. Nous sortons POUR avoir du sexe. Nous sommes devenus une gĂ©nĂ©ration efficace. ‘ Pas l’temps de niaiser’ comme dirait l’autre.
  2. La majorité des gens se fréquentaient car ils cherchaient des relations stables et durables.
    De notre temps, on ne sait pas ce qu’on veut, on ne sait pas sur quoi ça va dĂ©boucher. Vu que la majoritĂ© de nos rencontres commencent par l’intimitĂ© physique avant de se transformer en quelque chose de concret, il devient de ce fait difficile d’y voir clair et de dĂ©finir le type de relation que l’on a.
    Est-ce que vous ĂȘtes exclusifs? Ou est-ce que vous vous frĂ©quentez que pour le sexe? Êtes-vous sexfriends? Êtes-vous ensemble? Officiellement ensemble? Ou ensemble pas-ensemble?
    Bref tout un casse-tĂȘte pour savoir oĂč l’on en est avec l’autre personne. Et si on ose demander le statut de la ‘relation’, l’on se voit vite Ă©tiquetĂ© de vieux-jeu, de pas cool, de se prendre la tĂȘte, de ne pas prendre ça relax.
  3. Ne pas savoir si la fidélité est préconisée dans le type de relation que vous entretenez.
    Si vous n’ĂȘtes pas officiellement en relation, vous avez certainement le droit de frĂ©quenter d’autres personnes. Mais si l’autre personne l’apprenait et que ça tuerait dans l’Ɠuf une potentielle relation?
    Ou pire si l’autre personne frĂ©quentait d’autres personnes, et que vous, vous ĂȘtes la truie fidĂšle assurĂ©e de la fidĂ©litĂ© de votre partenaire? Mais quel gĂąchis et quelle perte de fidĂ©litĂ© si j’ose dire!
    Le dating est un sport pour notre génération. Le but pour les générations antérieures ou du moins la génération X était de développer un attachement, des sentiments. Le sexe était une étape naturelle, aprÚs un certain moment.
    Par opposition, nous ne portons plus trop attention aux sentiments, aux Ă©motions, nous sommes dans une mentalitĂ© de performance, de chiffres, d’efficacitĂ©.
    Ne nous encombrons pas avec les sentiments et les émotions. Nous aurons le temps pour ça quand nous voudrons construire une famille et donc avoir une relation stable et durable.
  4. Des rÚgles non dites qui régissent le tout
    Avec tous les appareils technologiques qui nous connectent (mais nous dĂ©connectent entre nous) de nouvelles rĂšgles ont survenu : aprĂšs combien de jour est-il concevable de s’écrire? Quels dĂ©lais attendre pour rĂ©pondre? Ne pas initier les conversations trop souvent, combien de fois est-ce raisonnable de se voir?
    Nous sommes devenus prisonniers de nos propres rÚgles. Tout est calculé, bye bye la spontanéité. Nous sommes devenus blasés et prévisibles.
    Et cette communication non-verbale crĂ©e en plus des malentendus monstres, et fait perdre le plus grand de ce qu’on veut transmettre.
    C’est devenu tellement rare de recevoir des appels, que je me suis surprise Ă  me demander pourquoi mon tĂ©lĂ©phone sonnait et qui pouvait bien m’appeler en semaine Ă  une heure dĂ©cente de la journĂ©e. Non mais qu’est ce qui nous arrive?
    generation-y-first-date
  5. Il y avait un certain ‘protocole’, un certain savoir vivre pendant les RDV galants
    On passait vous chercher mesdames (oui plus maintenant car nous sommes indĂ©pendantes, donc nous prĂ©fĂ©rons nous dĂ©brouiller seules – ou pas), l’on pouvait vous offrir des fleurs. AprĂšs direction restaurant et cinĂ©ma ou piĂšce de thĂ©Ăątre pour les amateurs, ou une petite marche. On vous raccompagnait, un baiser sur la joue, plus si affinitĂ© et ça s’arrĂȘtait lĂ . On restait sur ça.
    Pourquoi est-ce que le fait que nous ayons acquis plus de droits et de libertĂ©s empĂȘcherait un homme d’ĂȘtre plus galant? ÉgalitĂ© me direz-vous? Excusez-moi mais pour moi je ne vois pas le rapport. Ce n’est pas parce que je suis une femme indĂ©pendante et Ă©mancipĂ©e que je verrais ça d’un mauvais Ɠil de prĂ©parer de bons petits plats pour mon chĂ©ri.

Ceci résume à peu prÚs ce que je pense de la situation actuelle.
Alors pour revenir Ă  la question de savoir si je m’y retrouve dans le comportement de ma gĂ©nĂ©ration? Je me dois d’avouer tristement que non. On peut mĂȘme me trouver old-school carrĂ©ment des fois mais bon je peux et ai dĂ©jĂ  dĂ©rogĂ© Ă  mes propres rĂšgles mais ça c’est une autre histoire.

Ceci sera le premier d’une longue sĂ©rie d’articles sur le sujet, je prĂ©pare le prochain qui va s’intituler : les sites de rencontre et moi.

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