Du 28 janvier au 15 février, « La maladie de la mort » de Marguerite Duras, mise en scène par Martine Beaulne est présentée au théâtre Prospero. Interprétée par Sylvie Drapeau et Paul Savoie, tous deux offrent une performance intelligente, sensible et touchante.
Résumé
Dans une chambre d’hôtel au bord de la mer, on retrouve un homme et une femme. Une relation tarifiée particulière s’installe entre eux. Elle n’est pas prostituée, mais accepte les demandes de l’homme. Lui cherche à découvrir ce corps féminin et à comprendre son incapacité d’aimer qui génère en lui une mort de sentiments. Elle ne cesse de lui répéter qu’il est atteint de la maladie de la mort. Il voudrait tant ressentir et donner de l’amour, mais il n’y arrive point. Puis, lorsque la femme disparaît, il est confronté et seul face au sens de la vie.
La pièce
La mort et la sexualité sont des sujets tabous, encore plus chez les persones d’âges murs. Abordées avec une extrême finesse, les limites de la vieillesse poussent les individus à se garder en vie, à apprendre à se connaître, sous tous les angles, et surtout dans la relation avec autrui. Philosophique et réflexive, la pièce mène à se questionner sur le sens de la vie et de la mort.
Sylvie Drapeau, vêtue d’une robe en dentelle noire, livre une performance empreinte de danse, dotée d’une sensualité de par son corps et de ses paroles. Quant à lui, Paul Savoie incarne un homme esseulé et torturé. Ses changements de ton viennent nous prendre aux tripes.
Verdict
Malgré un décor simple et sobre, un lit seulement faisant office de meuble, les acteurs s’approprient l’espace par des déplacements chorégraphiés au quart de tour.
« La maladie de la mort » , d’une durée d’une heure, est une pièce dense, philosophique et poétique.
« La maladie de la mort » est à voir au Théâtre Prospro jusqu’au 15 février.