Déambulations de jeunes, un soir de weekend, dans un des clubs branchés d’une des nombreuses métropoles mondiales. Suivons les dans leurs nuits extravagantes.
Lieu : toilettes des filles
Elles se remettent du rouge à lèvres rouge cramoisi, elles se racontent des potins, elles partagent leurs avis sur le groupe de mecs bon chic bon genre attablés au bar. Elles se remettent les cheveux en place.
Elles se font belles pour eux. Elles imaginent leurs appartements de bachelor, leurs voitures, leurs comptes en banques. Ça les excite. Elles sortent de là, perchées sur des talons qui leur bousillent le dos et met en péril leur stabilité. Elles s’en foutent. Du moment, que ça leur fait une belle silhouette, que ça attire le regard de ces messieurs et que ça booste leur confiance en elles.
Elles se trémoussent avec nonchalance, se pavanent devant le groupe pour se faire remarquer. Elles se déhanchement pour attiser leur intérêt. Elles font la moue pour se donner un air de snob. C’est surfait mais elles pensent que ça les distingue des autres. Elles se laissent draguer pour un autre groupe d’hommes…plus jeunes, moins beaux et visiblement moins riches. Elles se font berner par ces hommes. Des miettes. Elles rient à leur blagues, sourient à leur compliments. Elles acceptent le ou les verres qu’ils leurs offrent. Elles se laissent embobiner par leurs bienfaiteurs temporaires. C’est un échange de bien procédés finalement.
Elles arrivent à se convaincre que la soirée est fructueuse et qu’elle valait les heures de préparation et de soins prodigués pour être un clone de plus.
Lieu : toilettes des hommes du même club
Ils ricanent en se rappelant de la fille qu’ils se sont faite la semaine dernière et qu’ils n’ont jamais rappelé. Ils se racontent des blagues obscènes. Ils se moquent du nouveau stagiaire perdu qui a du mal à faire ses marques. Ils rotent. Ils sortent de là et redeviennent les gentlemans de ces mesdames qui n’arrêtaient pas de les reluquer. Bien sûr ils les avaient remarqué. Ce sont des hommes expérimentés, ils scannent tout l’endroit en arrivant. Ils peuvent généralement classer leurs futures victimes. Tout dépend de leur humeur en fait.
Ils sont rejoints par d’autres filles. Tiens, aucun effort à fournir ce soir, ils sont chanceux. Ils se laissent aller au jeu de la séduction ( croient-ils). Ils se serrent contre elles, leur effleurent la main, les regardent droit dans les yeux. Ils font semblant de s’intéresser à ce qu’elles font dans la vie, à ce qui les anime. Ils leur jettent quelque fleurs par ci par là, des bobards appris et répétés jusqu’à ce que ça en devienne une seconde nature pour eux. Ils sortent les mêmes compliments à toutes celles qui veulent bien les entendre, toutes celles en mal d’amour et qui ont besoin d’un petit remontant fût-ce pour une soirée ou une nuit pour les plus chanceuses….ou pas. Ils leur offrent des verres, en gentleman qu’ils sont. Après tout, c’est le seul échange de bon procédés qu’ils auront à fournir. Ils faut pas qu’ils oublient son nom, et puis non, ce n’est pas nécessaire, demain en en parlant avec les copains, il suffira de la décrire, le nom est superflu. Ça sera une de plus sur le tableau de chasse.
Ils sont assez satisfaits de leurs soirées.
Des somnambules en mal de sensations fortes, essaient de ne pas tomber dans les clichés. Ils rêvent d’une vie qu’ils n’auront peut être pas, ils ne se réveilleront peut être jamais.