Mama, ou la désarmante puissance d'un clan de femmes

La 50^e saison de Duceppe a démarré avec la pièce de théâtre Mama, de la dramaturge et comédienne Nathalie Doummar.

Synopsis de Mama

Trois générations de femmes se relaient au chevet du patriarche mourant.
Au fil des journées et des nuits, les discussions, les confidences, les rires, mais aussi les pleurs fusent alors que le vieillard tient bon. On découvre leurs espoirs et leurs déceptions.

Le huis clos féminin englobe des sœurs, des mères, des filles, des cousines aux personnalités différentes et parfois diamétralement opposées mais que la solidarité face aux épreuves réunit.

Si cette création s’articule autour de 12 femmes, c’est pour montrer la puissance de la résilience féminine et de l’amour familial, même si les opinions divergent et que l’expérience de vie de chacune est différente.

Ce clan tissé serré procure sécurité et force car chacune a vécu ou vit encore des épreuves diverses, elles sont confrontées au même questionnement : quel héritage ai-je à transmettre ? Qui suis-je ?

Ce tiraillement met en opposition le désir d’affranchissement des migrantes arabes et leur sentiment d’appartenance à leur culture d’origine. Nathalie Doummar voulait que la pièce mette en lumière ce sentiment, parfois difficile à porter.
La dramaturge, ayant d’ailleurs grandi à Montréal au sein d’une communauté égyptienne, dit s’être inspirée de sa famille pour écrire cette pièce.

Ce que j’en ai pensé

La pièce est superbement portée par douze comédiennes arabes venues des quatre coins du Maghreb, du Moyen-Orient et du Québec (dont Nathalie Doummar dans le rôle de Diane).
Une pièce à la fois légère, grâce aux répliques humoristiques, et à la fois touchante et bouleversante.
Personnellement, ça m’a beaucoup rappelé ma famille. Les rapports parfois difficiles avec certains membres de la même famille, mais l’amour puissant comme constante inébranlable.

Un jeu et des dialogues justes et mordants. Que demander de plus ? Indéniablement, une pièce coup de cœur !